05 janvier 2023

Accompagner la transition vers les œufs alternatifs.

Le comportement et les attentes des consommateurs européens vont dans le sens d’une plus grande préoccupation du bien-être animal. En France 85 % se déclarent contre les élevages intensifs tandis qu’en Allemagne, 79 % sont favorables à un étiquetage spécifique sur ce sujet, et sont prêts à payer plus pour cela selon le Ernährungsreport, 2018. Cette préoccupation a provoqué une accélération de la transition vers les œufs alternatifs. De plus en plus demandeurs d’une information claire sur ce qu’ils consomment et les conditions de production des aliments, ces attentes impliquent des changements sur toute la chaîne du foodservice, depuis les producteurs jusqu’aux chefs qui doivent communiquer sur leurs engagements.

La transition bio – mieux être animal : mode d’emploi

 

Deux ans sont généralement nécessaires pour convertir un élevage conventionnel au bio. Il consiste à assurer un certain espace pour les poules pondeuses, avec une densité maximale de 6 animaux /m2 dans les bâtiments, à mettre en place des perchoirs, un accès à l’extérieur… De plus, l’élevage biologique a connu de récents changements, avec l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement européen au 1er janvier 2022. Parmi les évolutions applicables à la production d’œufs figurent l’alimentation – bio à 100 % (vs. 95 %) et produite à 30 % (vs. 20 %) sur le lieu d’exploitation –, une densité plus faible dans les bâtiments et un accès à l’extérieur assuré dès le plus jeune âge.

 

Cependant, toutes les exploitations n’ont pas la possibilité de passer en plein air ou en bio, notamment à cause des surfaces importantes que les cahiers des charges demandent. C’est pourquoi des initiatives ont émergées, comme le « code 2 mieux-être animal » instauré par Cocotine en partenariat avec l’ONG Welfarm.

 

Les coopératives accompagnent les agriculteurs français

 

Les trois-quarts des agriculteurs en France sont membres d’une coopérative, soit environ 300 000 producteurs appartenant à 2200 coopératives agricoles. Celles-ci ont donc un rôle important à jouer pour impulser et accompagner leurs adhérents et la filière dans la transition vers les œufs alternatifs. Elles doivent donc être proactives pour favoriser l’évolution des pratiques et la réponse aux demandes sociétales. Cette volonté se transcrit par des conseils, un appui technique et un accompagnement des producteurs. La mise en place du « code 2 mieux-être animal » par Cocotine vise ainsi à supprimer totalement les élevages de poules pondeuses en cage. Ceci répond aux demandes de plus en plus pressantes des acteurs du foodservice. En effet, cette proposition allie les impératifs de prix et la recherche du bien-être animal. Elle favorise également le développement de la filière pour innover et toujours mieux répondre aux attentes et besoins de la restauration collective.

 

Les acteurs de la restauration évoluent

 

En effet, de nombreux opérateurs du foodservice, distributeurs ou acteurs de la restauration collective, ont d’ores et déjà affirmé leur volonté de proposer uniquement des ovoproduits élaborés à partir d’œufs alternatifs. Parmi eux, Elior, Transgourmet, Compass ou Sodexo. En faisant ce choix, ils répondent aux demandes des convives ainsi que des professionnels de la restauration, de plus en plus interpellés par l’origine et la qualité des produits qu’ils utilisent et sur lesquels ils doivent communiquer. L’engagement de ces sociétés ne peut que renforcer et conforter les efforts des éleveurs et des coopératives pour accompagner et accélérer la transition de la filière vers l’œuf alternatif.

 

La filière française s’était fixé l’objectif de produire 50 % d’œufs alternatifs en 2022, et cette proportion a été largement dépassée : 2/3 des œufs sont d’ores et déjà produits hors code 3 et donc issus d’élevages plus respectueux du bien-être animal. Le sexage des œufs dans les premiers jours de l’incubation va permettre d’éviter le gazage ou broyage de poussins mâle ; des demandes législatives sur lesquelles Cocotine est proactive avec des groupes tests d’ores et déjà mis en place. Il est certain que les attentes sociétales vont se renforcer dans les années à venir : l’évolution de la demande implique tous les acteurs du foodservice, depuis les agriculteurs jusqu’aux chefs de la restauration collective.

 

[Infographie] Oeufs alternatifs : contexte de la filière.

Cocotine

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