27 décembre 2022

France vs. Europe : les labels bien-être animal.

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De pair avec l’impact de l’alimentation sur la santé et l’écologie, le bien-être animal est une préoccupation de plus en plus présente pour les consommateurs. 94 % des Européens considèrent qu’il est important de « protéger le bien-être des animaux d’élevage », et près de la moitié estime « qu’il n’y a actuellement pas de choix suffisant de denrées alimentaires respectueuses du bien-être animal dans les magasins et les supermarchés ». Ces chiffres sont en augmentation par rapport à la précédente étude de 2007. Pour répondre à ces attentes et encadrer les pratiques, plusieurs labels dédiés au bien-être animal ont émergé, respectant des cahiers des charges précis. Les pouvoirs publics réfléchissent également à harmoniser l’étiquetage.

 

Bien-être animal : que dit la législation européenne ?

De manière générale, la réglementation européenne se base sur les « cinq libertés » du bien-être animal :

  • ne pas souffrir de la faim ou de la soif ;
  • ne pas souffrir d’inconfort ;
  • ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies ;
  • pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce ;
  • ne pas éprouver de peur ou de détresse.

 

La législation européenne s’est emparé du sujet depuis les années 70, avec la « Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages ». Celle-ci a servi de base pour la « Directive concernant la protection des animaux dans les élevages » adoptée en 1998. Certaines réglementations sont particulières à certaines espèces. Par exemple pour les poules pondeuses, la Directive 1999/74/CE (appliquée en 2002) a rendu obligatoire l’installation de perchoirs, a défini la taille minimale des mangeoires et abreuvoirs, a institué une densité maximale d’animaux…

 

Les labels au service du consommateur et du convive

Des labels ont été créés dans chaque pays. Ils sont très souvent à l’initiative du secteur associatif et permettent d’obtenir plus d’assurances sur la prise en compte du bien-être animal que la seule législation.

 

À titre d’exemple :

  • Für Mehr Tierschutz : label allemand comprenant 2 niveaux (argent et or) porté par la Deutsche Tierschutzbund (Association allemande de protection des animaux)
  • RSPCA Assured : label anglais mis en œuvre par la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (Association britannique de protection des animaux)
  • Étiquette bien-être animal : En France, ce label comprend 5 niveaux (de E à A) issu d’une démarche regroupant des associations, des organisations de producteurs et de transformateurs et des acteurs de la distribution.

 

Quelles évolutions à venir ?

Portée par la Commission Européenne, la stratégie « De la ferme à la table » vise à rendre l’agriculture plus durable et intègre un volet sur le bien-être animal. Dans cette optique, la création d’un label européen ou un système d’étiquetage est à l’étude. Celui-ci aurait pour but de communiquer aux consommateurs une information transparente sur les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux. Cette évolution viserait à simplifier la législation et donner des normes claires, précises et cohérentes pour que leur mise en place soit homogène dans tous les États membres et simples à comprendre pour les éleveurs et les filières.

 

Les labels bien-être animal sont généralement portés par des initiatives associatives, mais les prochaines mesures et réglementations pourraient mettre en place un étiquetage obligatoire dans tous les pays membres de l’Union Européenne. Cette évolution répondrait à la demande d’information de plus en plus forte de la part des consommateurs et des convives de la restauration collective.

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Cocotine

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